Un an plus tôt, le fils Colin s’était noyé. Un 14 juillet, c’était facile de se rappeler. […]
Les jours suivants, le préfet avait organisé une battue dans les bois environnants, tandis que des plongeurs draguaient le lac. […]
Le père, c’était ce type trapu qui restait dans le bateau des pompiers, son crâne dégarni sous un soleil de plomb. Depuis la rive, les gens l’observaient, son immobilité, ce calme insupportable et son crâne qui murissait lentement. Pour tout le monde, cette patience avait quelque chose de révoltant. On aurait voulu qu’il fasse quelque chose, qu’il bouge au moins, mette une casquette.
Leurs enfants après eux / Nicolas Mathieu
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