Hélène : Pourquoi les fabriquez-vous donc ?
Busman : Ha, ha, ha, elle est bonne celle-là ! Pourquoi fabrique-t-on des robots !
Fabry : Pour le travail, mademoiselle. Un robot remplace deux ouvriers et demi. La machine humaine est trop incomplète. Il fallait la remplacer un jour.
Busman : Elle était trop chère.
Fabry : Primo, elle donnait trop peu de rendement. Elle ne pouvait plus suffire à la technique humaine. Et puis, secundo… et puis, secundo…
Hélène : Dites.
Fabry : C’est un grand progrès que d’engendrer par la machine. C’est plus commode et plus rapide. Toute accélération marque un progrès, mademoiselle. La nature ne se doutait pas de ce que c’est que le rythme moderne du travail. L’enfance, du point de vue technique, n’a pas de sens. C’est tout simplement du temps perdu. C’est un intolérable gaspillage de temps.
R.U.R. (Rossum’s Universal Robots) / Karel Capek
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