Être parent, c’est donner de son identité.
C’est se diluer.
S’étaler comme une flaque, se glisser dans les interstices.
C’est devenir un morceau, un « morceau de ».
« Maman de » , « Papa de »
C’est de cette seule manière que nous identifie une ribambelle d’autres. Les petits camarades, en premier lieu. « Regarde, c’est la maman de Pilou qui est arrivée… »
Quel régal que cette petite phrase, qui nous pose en satellite d’une autre identité.
Qu’importe les manques de ressemblance supposés.
Il n’y a aucune raison de s’en attrister ; on peut être cette partie aussi précieuse que lointaine.
La partie incognito, la partie profonde.
Le secret de fabrication.
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