La désobéissance constituerait notre premier état, notre nature peut-être si, par « nature », on entend ce qui nous rattache aux bêtes et aux loups. Immédiatement, nous serions réfractaires à la règle. […] Dès qu’il s’agit d’opposer l’homme civilisé à la sauvagerie (supposée), l’obéissance est pensée comme ce qui nous humanise.
(Dés)obéir / Frédéric Gros
Parmi les loups, lorsque la femelle élève ses petits, tous passent beaucoup de temps à paresser ensemble ; ils forment un gros tas de fourrure, bien loin du monde extérieur et de ses défis. Néanmoins, lorsque la louve finit par apprendre à ses louveteaux à chasser et à rechercher leur nourriture, elle leur montre les dents plus souvent qu’à son tour, elle se fait cassante, exige qu’ils se comportent bien et obéissent.
C’est donc pour pouvoir continuer à nous développer que nous échangeons la mère protectrice intérieure qui nous convenait si bien lorsque nous étions enfants contre un autre type de mère, celle qui vit plus loin encore dans les profondeurs des territoires psychiques sauvages, celle qui est à la fois une escorte et un professeur. C’est une mère aimante, mais aussi féroce et exigeante.
Femmes qui courent avec les loups / Clarissa Pinkola Estes
Les petits enfants doivent obéir, pour pouvoir, devenus grands, hurler ou désobéir en toute liberté.
FloFlo
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