A l’instar des quelques secondes qui séparent le tonnerre de l’éclair, l’aurore nous est offert par la nature dans sa collection « temps suspendus ».
Le phénomène, merveilleux, s’observe très précisément entre l’aube et le lever du soleil.
Tandis que l’aube appartient à la nuit, une lumière froide et blanche allongée sur l’horizon, l’aurore appartient au jour. Le ciel se remplit soudain de couleurs chaudes, hésitant entre notes d’or et rosées, juste avant que le soleil n’en installe une autre jaune et franche, qu’on devine, elle, faite pour durer.
Victor avait saisi toute la nuance et son poème sans titre n’eut sans doute pas connu le même succès, avec un départ à l’aurore.
« Demain à l’aurore, à l’heure où rosit la campagne, je partirai. »
Trop de R.
« Demain dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, je partirai. »
Oui, c’est mieux, le plan B..
Sources d’inspiration : Demain dès l’aube / Aube
© Sunrise / Arthur Dove / 1924
L’autre temps suspendu : inter/ # /valle
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