Lady L. avait toujours trouvé que le ciel anglais était un pisse-froid. On ne lui imaginait aucun émoi secret, aucune colère, aucun élan ; même au plus fort des averses, il manquait de drame ; ses violents orages se bornaient à arroser le gazon ; […] il n’était vraiment lui-même que dans la petite pluie fine et régulière, dans la monotonie des brumes discrètes et distinguées ; c’était un ciel de parapluie, qui avait des manières, et l’on sentait bien que lorsqu’il se permettait quelque éclat, c’était seulement parce qu’il y avait partout des paratonnerres.
Lady L. / Romain Gary
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