Une chance que certains des résultats dégagés par la recherche en laboratoire soient déjà en pharmacie ! On peut s’y procurer des bactéries vivantes qu’on embauchera comme intérimaires dans les périodes difficiles. [ …]
Si l’on veut tenter le coup des probiotiques pour lutter contre un problème (par exemple contre la constipation ou les ballonnements), il faut savoir que le pharmacien ne peut pas nous recommander de préparation dont l’effet a été confirmé à 100 %. Il ne peut pas aller plus vite que la recherche. C’est donc à nous d’expérimenter un peu jusqu’à trouver une bactérie qui améliore la situation. C’est simple : on regarde sur l’emballage ce qu’on est en train de tester, on suit le traitement pendant quatre semaines et si, au bout de cette période, rien n’a changé, on peut passer à autre chose et donner leur chance à une ou deux autres bactéries.
Parmi les gastroentérologues, certains sont aussi en mesure d’aiguiller leurs patients sur les bactéries qui peuvent les aider.
L’action des probiotiques, quels qu’ils soient, est encore limitée : les bactéries que nous ingérons sont sélectionnées dans un laboratoire et, dès que nous ne les prenons plus au quotidien, elles disparaissent généralement de notre intestin. Chaque intestin est unique et compte des habitués qui s’aident ou se combattent. Dans ce contexte, une bactérie soudain tombée du ciel n’aura pas vraiment son mot à dire quand il sera question d’attribuer les parcelles disponibles. Aujourd’hui, les probiotiques fonctionnent donc surtout comme une cure de soins. Quand on cesse de les prendre, c’est au tour de la flore intestinale d’assurer. »
Le charme discret de l’intestin / Giulia Enders
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